Avec « Dette d’oxygène », le Néerlandais Toine Heijmans réussit un livre splendide sur la montagne, l’amitié et la condition humaine.
es histoires de montagne, ces fous qui gravissent l’Everest, le K2, le Lotse, le Cho Oyu ou l’Annapurna, les héros à la Rébuffat, Herzog, Hillary, Tenzing Norgay, Bonatti, ça nous a toujours laissé de glace. Et pourtant, dès les premières pages de ce roman écrit par le Néerlandais Toine Heijmans, on a été capté, envoûté. Pas par la saga des exploits de ces aventuriers des sommets. Mais bien par le questionnement, la réflexion, la profondeur de l’interrogation de Walter, alpiniste néerlandais, âgé et fatigué, qui veut, une dernière fois peut-être, aller à un des sommets de plus de 8.000 mètres, et de le faire seul. Pour lui-même et en souvenir de son pote d’enfance, Lenny, qui lui a fait découvrir la grimpe et qui a choisi la voie de la famille plutôt que celle des glaciers. Et captivé aussi par l’écriture magnifique de ce roman, superbement traduit par Françoise Antoine.