Tant de possibles… comment ne pas s’y noyer, comment choisir ? Comment les rendre réels lorsque la tentation de les garder en simples possibles est si grande ? La possibilité fatigue aussi, si l’on cherche vraiment à la faire devenir nécessité, c’est-à-dire ce qui ne peut pas ne pas être.
Choisir d’être une personne, et non toutes celles qu’il serait possible d’être, n’est pas si simple.
Tant que l’on n’a pas choisi, on a l’impression d’être tout ce qu’on n’a pas choisi, tous les possibles à la fois. Mais ce que je suis de façon abstraite, virtuelle, le suis-je vraiment ? Je pourrais faire ma vie avec Léa, mais suffit-il de le penser pour le faire ?
Pour ne pas risquer de ne rien choisir, il faut donc avancer. Mais faire un choix ne signifie pas qu’il ne faille pas réfléchir et peser toutes les options possibles. Bergson voyait ces moments comme ceux où notre conscience atteint le plus de vivacité
Ainsi en pesant tous les options d’un choix possible, nous exerçons l’extrême pointe de notre liberté, nous sommes pleinement humain.