Judith Godrèche s’apprête à sortir le 28 décembre prochain sa mini-série intitulée “Icon of French Cinema”, inspirée par sa propre vie, sur Arte. Dans une interview au média Elle, l’actrice est revenue sur sa relation d’emprise avec le cinéaste Benoît Jacquot avec qui elle a débuté une histoire alors qu’elle avait 14 ans et lui 40.
“Si un homme de 40 ans approche ma fille, je le tue. C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois”.
Invitée samedi 23 décembre dans l’émission Quelle époque ! animée par Léa Salamé, sur France 2, Judith Godrèche a eu du mal à cacher son émotion en évoquant sa série à sortir le 28 décembre prochain. Celle qui appelle à une prise de conscience générale a fondu en larmes en découvrant des images de Benoît Jacquot qui se remémorait le casting de l’actrice alors qu’elle n’avait que 14 ans. “C’est très particulier, je crois que c’est la première fois de ma vie que je pleure à la télé, c’est fait, je peux faire un voeu remarque…”, lançait-elle d’abord en plaisantant afin de reprendre ses esprits. Elle commentait ensuite : “C’est très particulier parce que forcément, j’ai vu ces images mais que très très très récemment. D’ailleurs, la première fois que j’ai revu ces images, je crois que c’était Arte qui me les a envoyées”.
“Dans le fond, vous voyez c’est à travers justement la promotion de cette série, à travers les femmes que je rencontre, à travers la génération même de ma fille, la génération d’Alma Struve, qui joue mon rôle enfant dans la série, qu’à travers elles et ce qu’elle perçoivent et ce qu’elles comprennent et aussi leur perception du consentement, que dans le fond quand je me regarde, il y a une forme de prise de conscience qui m’émeut”, détaillait Judith Godrèche. Elle reconnaissait ne pas avoir revu ces images depuis qu’elle était “toute petite” et n’y avoir plus pensé. La maman de Noé Boon déclarait, toujours avec beaucoup d’émotion : “C’était tellement, tellement enfoui en moi, et même quand j’ai écrit cette série, j’ai écrit cette enfance dans les faits. Il n’y a pas particulièrement de pathos, je n’en ai pas rajouté en émotion”. “Et maintenant et dans ce parcours de promotion, dans le fond, c’est assez violent et assez particulier ce que je suis en train de vivre puisque comme vous le voyez, j’ai du mal à contrôler mes émotions”, concluait-elle les larmes aux yeux.
