Le meilleur concert de l’année : Madonna à Stockholm

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Samedi soir, Madonna était en concert à Stockholm, dans le cadre de sa tournée best of “The Celebration Tour”. Mise en scène dantesque, énergie folle, tubes à gogo…

Alors qu’elle travaillait d’arrache-pied sur un biopic sur sa vie, depuis mis en stand-by, la Reine de la pop le décline finalement en tournée avec “The Celebration Tour”.
Les 40.000 spectateurs amassés au sein de la Tele2 Arena exultent quand Madonna, telle une veuve noire, débarque de sous la scène, sur une plateforme circulaire en rotation pour interpréter “Nothing Really Matters”, qu’elle n’avait jamais chanté en tournée. « Love is all we need » scande la popstar avec intensité sous un déluge de lumières blanches et dans la fumée, et alors qu’une imposante structure métallique et lumineux s’anime et s’allume au-dessus d’elle. Le coup d’envoi d’un concert de 2h15, divisé en sept actes mais sans aucun temps mort, durant lequel l’icône de 65 ans raconte son histoire, comme une comédie musicale géante dont elle est le personnage principal. Et qu’on se le dise, même après 40 ans de carrière, Madonna a gardé son énergie légendaire, son goût pour la provocation et sa capacité à se renouveler, proposant ici une mise en scène grandiose, truffée d’idées malicieuses.

 

 

Qu’elle nous invite à New York pour retracer ses débuts compliqués, entourée de joyeux freaks qui l’éclairent à la lampe torche pour le régressif “Everybody”, qu’elle coure sur scène avec sa bande de danseurs dans les couloirs du métro pour faire la fête sur l’excellent “Into the Groove” ou qu’elle se fasse traîner sur une chaise dans une ambiance de peep show sur “Open Your Heart”, Madonna, qui ne danse certes plus comme à la grande époque, ne s’économise jamais – malgré une bande de contention au genou. « Ça fait tellement de bien d’être de retour ! » lance-t-elle à la foule, en prononçant même quelques mots en suédois, entre deux gorgées de bière, quelques blagues (« J’adore jouer dans les stades… Pour moi, la taille ça compte ! ») et quelques remerciements à ses fans.

Un show pop et politique

Impossible de l’oublier, la Boss c’est elle ! Tout au long de son concert revival, Madonna mène sa troupe d’une main de maître, dans une bonne humeur contagieuse. Le sourire aux lèvres, elle s’amuse même à jouer quelques scénettes, comme lorsqu’elle est refoulée de discothèque par Bob the Drag Queen alors qu’elle n’est encore personne, avant de faire descendre une gigantesque boule à facettes pour s’éclater sur “Holiday”. Le volume est à fond, les lumières éblouissantes, des écrans vont et viennent du plafond, Madonna s’amuse, et le public jubile : la fête est totale. Mais un show de Madonna, c’est aussi et avant tout un acte politique. Engagée depuis ses débuts, la chanteuse transforme alors la fête sur “Holiday” en hécatombe pour évoquer les ravages du sida à l’époque. Les danseurs finissent sur le sol, gisant, alors que la musique s’éteint peu à peu. On retrouve la star quelques minutes plus tard dans les airs pour chanter “Live to Tell”, traversant alors les portraits géants de ses amis Keith Haring, Herb Ritts ou Freddie Mercury. Elle les survole, les regarde, leur rend hommage, et, nous, on a les larmes aux yeux.

L’ambiance se fait ensuite mystique pour un “Like a Prayer” impressionnant, mêlé à “Unholy” de Sam Smith et Kim Petras, où Madonna chante autour de danseurs torses nus, tandis qu’un carrousel lumineux, truffé de croix, nous fait perdre la tête. Evoluant ensuite sur plusieurs rings lumineux avec ses danseurs-boxeurs, la chanteuse va nous mettre KO en nuisette sur “Erotica” et mettre le feu avec l’immense “Hung Up”, les écrans devenant un ghetto-blaster. Des tableaux qui prouvent qu’il se passe toujours quelque chose sur scène. Où que l’on regarde, le spectacle est présent, par un effet lumineux, un élément de décor, sur les écrans, via un danseur en action ou une toile qui se déplie du plafond. Inventive, sa mise en scène, au service d’un répertoire rempli de tubes, confirme qu’elle est bien, et restera, la Reine de la pop.

“C’est un privilège d’être entourée de mes enfants”

Prenant la parole à plusieurs reprises, pour se livrer sur ses enfants, la mort de sa mère ou la situation politique, Madonna n’a jamais été aussi accessible, sincère et touchante. Elle est d’ailleurs émue quand se succèdent ses enfants sur scène : Estere au mix puis au voguing sur un énorme “Vogue” qui reconstitue une ball room, tandis que son fils Rocco fait office de juge, mais aussi Mercy au piano sur “Bad Girl”, et David, en cow boy à la guitare, sur “Mother and Father” ou “La Isla Bonita”. « Te dijo te amo » lui lance même Madonna sur ce dernier tube, tandis qu’il lui répond « I love you » depuis les airs. « C’est un privilège d’être entourée de mes enfants chaque soir sur cette tournée » déclare Madonna, émue, avant de fondre en larmes en évoquant le conflit israélo-palestinien

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