14 mois ont passé depuis la sortie de son premier album “La symphonie des éclairs” et ce parcours a été couvert d’or pour l’artiste : quatre Victoires de la Musique, une tournée ultra-complète jusque dans les Zéniths, une chanson certifiée platine (“La symphonie des éclairs”) et un disque écoulé à 120.000 exemplaires, soit l’une des 10 meilleures ventes de 2024. Un succès fou qui place donc l’interprète de “Aspiration” dans cette liste d’artistes prometteurs aux côtés de La Fève, Lala&ce, les groupes Kids Return et The Psychotic Monks, ainsi que les jeunes acteurs Paul Kircher (“Le règne animal”) et Milo Machado-Graner (“Anatomie d’une chute”).
« C’est fou la vitesse à laquelle on a monté toutes ces marches, sans avoir l’impression d’en avoir loupé pour autant » réagit la jeune artiste nazairienne de 24 ans, qui préfère garder la tête froide face à son imposant succès : « J’ai la chance d’être entourée par des personnes simples, qui ne sont pas dans le culte de la personnalité. Alors si je devenais conne, ils me le diraient franchement. L’une des choses les plus importantes, c’est l’humilité, et je déteste les gens pédants, donc j’essaierai de ne jamais trop le devenir ». Alors qu’elle vient de sortir sa superbe reprise de “Modern Love” de David Bowie, Zaho de Sagazan entame un agenda très chargé puisqu’elle est l’artiste la plus programmée en festival cet été. Elle se produira des Eurockéennes à Rock en Seine avant de continuer sa tournée des Zénith à l’automne.
N’attendez pas son deuxième album tout de suite, Zaho de Sagazan préférant prendre une longue pause pour recharger ses batteries : « J’adore cette vie à 1000 à l’heure mais à la fin de la tournée, j’aurai naturellement besoin d’un sas de décompression. Et en prévision du deuxième album, il faudra revenir avec de nouvelles capacités, prendre des cours de piano, de danse, apprendre un nouvel instrument, expérimenter en studio avec mes potes ». Le danger ? « Enchaîner et sortir un nouveau disque trop rapidement » reconnaît Zaho de Sagazan, qui veut aussi se rapprocher de l’humain : « J’ai aussi une partie de moi qui a envie de redevenir auxiliaire de vie pour retrouver le milieu associatif et revivre normalement. Parler de ma vie anormale ces derniers mois n’aurait aucun sens pour nourrir des nouvelles chansons ».
