À partir du mois d’octobre prochain, les spectateurs pourront découvrir une adaptation du film culte “La Haine” en spectacle musical par son réalisateur original Mathieu Kassovitz, du côté de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt.
Le film “La Haine”, réalisé par Mathieu Kassovitz et sorti en 1995, demeure une oeuvre culte de l’histoire du cinéma français. Ce long-métrage, entièrement filmé en noir et blanc, est rapidement devenu un classique avec plus de deux millions d’entrées au moment de sa sortie, raflant au passage quelques mois plus tard trois César en 1996 dont celui de meilleur film.
Il faut dire que son scénario, qui relatait l’histoire de trois jeunes banlieusards, Vinz (Vincent Cassel), Saïd (Saïd Taghmaoui) et Hubert (Hubert Koundé) durant 24 heures pendant les émeutes dans la cité de la Noë de Chanteloup-les-Vignes, a particulièrement marqué les esprits.
Et presque trente ans plus tard, ce film culte va bénéficier d’une seconde jeunesse puisqu’il a été adapté en comédie musicale par son réalisateur initial. En effet, le spectacle intitulé “La Haine : Jusqu’ici rien n’a changé” sera monté à La Seine Musicale de Boulogne-Billancourt dès octobre prochain. Une tournée des différents Zénith de France est également prévue par la suite, en 2025, et la billetterie est d’ores et déjà ouverte.
Les comédiens retenus viennent de se dévoiler dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien. Les rôles cultes seront donc repris Alexander Ferrario (Vinz), Samy Belkessa (Saïd) et Alivor (Hubert). On y apprend que plus de 3.000 profils de candidats ont été étudiés.
« On a sélectionné des talents individuels, mais surtout des gens capables de fonctionner ensemble » explique Farid Benlagha, le producteur du spectacle. « Il fallait une alchimie parce qu’au-delà du fond social, “La Haine”, c’est l’histoire de trois potes qui vont passer une journée ensemble » développe-t-il. Et c’est justement cette osmose qui a permis aux trois acteurs de se démarquer des autres prétendants. « J’ai compris qu’Alexander avait des chances d’être retenu, alors on a commencé à se voir en dehors et, un peu plus tard, on a passé du temps avec Samy aussi » explique Alivor. « On était fusionnels. En fait, on s’est choisis avant qu’ils nous choisissent » résume Alexander. Un trio qui fera bientôt ses preuves sur les planches.